SMEL

En 2018, à une distance de 100 mètres du pied de la falaise des « Vaches noires » et sur une superficie d’un hectare, le domaine public maritime de la plage d’Auberville a été concédé par le préfet du Calvados au Comité Régional de la Conchyliculture « Normandie-Mer du Nord » pour l’exploitation d’un élevage de coques à plat, mené à titre expérimental par un délégataire professionnel (Vincent Lescaudron). Cette initiative, unique dans le Calvados, visait à vérifier la faisabilité d’un tel projet sur un site à enjeux environnementaux.

Vincent sème les coques (@SMEL)

Une phase exploratoire et d’évaluation nécessaire

La concession expérimentale, prévue pour une durée de quatre ans, a été encadrée par un comité d’experts et fait l’objet de suivis réguliers. Ces dispositions ont pour objet de garantir, pendant toute la durée de l’expérimentation, l’absence de nuisances sanitaires, environnementales et usuelles avérées sur cette partie de l’estran.

Si au terme des quatre années l’exploitation de l’élevage des coques s’avère concluante, elle pourrait déboucher sur un développement raisonné d’une nouvelle activité économique pérenne sur ce littoral normand.

Le CRC Normandie-Mer du Nord a donc sollicité le SMEL pour la mise en place d’un protocole d’accompagnement de cette activité. Comme le veulent les procédures d’instruction d’une concession expérimentale et pour répondre aux prescriptions de la DREAL, un certain nombre de suivis a donc été mis en œuvre en collaboration avec le Groupe d’Etude des Milieux Estuariens et Littoraux de Normandie (GEMEL-Normandie) et le délégataire Vincent Lescaudron.

Le présent rapport disponible ici en téléchargement, fait état des résultats obtenus au cours de ces suivis. En compléments de ceux-ci, le Groupe Ornithologique Normand (GONm) a été sollicité pour réaliser un suivi avicole et un suivi sanitaire a été mis en place dans le cadre de l’étude de zone réalisée par l’Ifremer (thématiques non abordées dans ce rapport).

Coques desenfouies sur la plage d’Auberville (@SMEL)

En conclusion …

Si la zone déterminée pour implanter la concession expérimentale semblait être géographiquement favorable à une bonne croissance des coques en taille et chair, le site reste trop exposé pour favoriser une sédentarisation efficace des coques semées. Ainsi, en plus des difficultés à obtenir des approvisionnements réguliers en naissain, se sont rajoutées de fortes pertes induisant un faible rendement d’élevage.

Précisons toutefois que ce type d’activité ne présente pas d’impact négatif d’un point de vue environnemental selon les critères qui ont été suivis dans ce travail, qu’il s’agisse de la diversité écologique ou au regard des prescriptions établissant les règles de récolte. A cela s’ajoute une bonne perception auprès des usagers de la côte.

                Le projet d’implantation n’a donc pas pu aboutir.