SPONTOX : Des éponges pour estimer la qualité des eaux de mer

Publié le 10 octobre 2010 | Mer & Littoral, Nos travaux, Ressources documentaires |

Le programme SPONTOX 2010, réalisé en collaboration avec l’Université de Caen et le CNAM Intechmer, est une étude préliminaire de l’opportunité de l’utilisation des éponges marines comme bioindicateurs en Basse-Normandie.

Halicondria panicea (@SMEL)

Halicondria panicea (@SMEL)

Un outil innovant au service de l’étude de la qualité du milieu

Dans le cadre de l’estimation de l’état écologique d’un écosystème, plusieurs démarches expérimentales peuvent être mises en place afin d’apprécier le degré et la variation spatiale de la contamination de l’environnement. Des programmes de biomonitoring se sont développés afin d’évaluer les quantités et la distribution de certains contaminants dans les individus d’espèces choisies pour leurs caractéristiques bioécologiques. Les spongiaires rassemblent une très grande part des qualités exigées pour un bioindicateur de pollution. Le programme SPONTOX vise à étudier la possibilité d’utiliser ces organismes en Basse-Normandie.

Plus de 40 espèces présentent sur le littoral bas-normand

La première étape a été d’établir la géolocalisation des colonies de spongiaires sur les estrans rocheux de la région. 40 espèces différentes ont été observées et cartographiées sur l’ensemble du littoral bas-normand. Dans une seconde phase, la bioaccumulation dans les éponges des métaux HAP et PCB a été comparée aux résultats du réseau RNO (ROCCH) qui utilise les moules comme bioaccumulateur.

La culture d’éponge permettrait de disposer de boutures de qualité standard

L’utilisation d’éponges issues de culture permettra de réaliser des suivis en caging sans contrainte pour les populations naturelles. Ainsi, des essais préliminaires de culture par bouturage ont été réalisés en laboratoire et en mer sur Halichondria panicea et Hymeniacidon perlevis.

Les premiers essais dans le port de Cherbourg sont concluants

Des cages contenant des éponges (Hymeniacidon perlevis) et des moules ont été placées dans différents sites du port de Cherbourg (Bassin fermé, port de plaisance, port de commerce, terminal charbonnier) pour une durée d’un ou deux mois selon les sites.

Des résultats très encourageants…

Les résultats obtenus en 2010 montrent clairement que certaines espèces d’éponges sont capables de procéder à une bioconcentration particulièrement importante des métaux et des HAP mais que les réponses sont très variables en fonction de l’espèce analysée. Hymeniacidon perlevis a été identifiée comme étant l’espèce répondant le mieux aux exigences d’une espèce sentinelle. D’autre part, les essais de caging réalisés dans le port de Cherbourg ont montré l’intérêt et la possibilité d’utiliser les éponges comme bioaccumulateur.

 

Rapport téléchargeable ici : Rapport SPONTOX 2010

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