Les résultats de nombreux projets sur l’exploitation des algues menés ces dernières années ont mis en évidence un potentiel économique en Normandie. De ce constat, 4 partenaires issus du projet SNOTRA (Valorisation des sargasses) ont souhaité lancer une étude autour de la construction d’une filière algues normande réunissant un maximum d’acteurs présent sur le territoire. Cette étude, qui a eu lieu au cours du printemps et de l’été 2021, a permis de mettre en évidence un véritable intérêt des personnes interrogées pour se réunir et travailler ensemble à la construction et l’animation de cette filière devant répondre à des objectifs bien précis, entre autres, sur la réglementation ou les schémas économiques. C’est tout l’objectif de ces prochains 18 mois qui devraient conduire, avec le plus grand nombre d’acteurs possible, à la construction d’une filière algues en Normandie.
De multiples projets en cours.
Lors de la conférence finale du projet SNOTRA (Sargasses de Normandie : valorisation d’une ressource algale), la présentation de nombreux projets autour des algues, notamment macroalgues et spiruline, ont pu montrer le potentiel encore inexploité en Normandie de cette ressource. La table ronde animé par Mr Bernard CAUVIN (Président de la Cité de la Mer) et les conclusions apportées par le Pr Philippe POTIN (directeur de recherches au CRNS à Roscoff) ont souligné également que le tissu économique normand dispose de toutes les ressources pour exploiter les algues. De ce constat est née l’idée, par 4 des 5 partenaires du projet SNOTRA, qu’il serait opportun de structurer cette filière aujourd’hui en construction en rassemblant le plus large panel d’acteurs possible, du récoltant au transformateur en passant par le scientifique, l’administrateur ou encore les pouvoirs publics.
6 mois d’échanges autour d’une filière économique autour des algues.
Afin de construire cette filière avec un maximum de partenaires, une phase de rencontres et d’échanges était programmée entre Mars et Septembre 2021. Cette phase fut menée par une stagiaire en fin d’études au Master Management et Administration des Entreprises de l’IAE de Caen. Au cours de ces 6 mois, une enquête a pu être menée vers 35 à 40 personnes venant d’univers différents mais ayant un intérêt potentiel pour la matière « algue », de l’amont à l’aval.
Les échanges ont également permis de définir les besoins estimés pour la pérennité de cette filière et les domaines sur lesquels cette entité devra travailler dans un avenir à court et moyen terme pour apporter une plus-value à l’ensemble des futurs partenaires. En résumé, les attentes sont principalement tournées vers la réglementation en termes d’approvisionnement en règle générale, vers la construction d’un ou plusieurs modèles économiques autour de cette ressource mais également vers des outils de communication qui permettraient d’échanger et de définir des besoins complémentaires entre les différents acteurs du territoire mais également donner une plus grande visibilité à la filière normande et à ses acteurs vers le territoire national et européen.
La suite dans les prochains mois.
Étant donné les résultats très encourageants de l’enquête, il est proposé de travailler vers la construction de la filière autour d’une structuration précise. La mission sera tout d’abord de réunir le maximum d’acteurs qui définiront le cadre juridique qui devra être déposé et accepté au terme de ces 18 mois ainsi que les missions propres à cette entité et les sources de financement. Dans le même temps, les travaux autour de la réglementation, des études économiques ou tout sujet jugé d’importance devront être traduits sous forme de projets et initiés le plus rapidement possible. L’objectif est de voir la structure autour des algues normandes pleinement active en 2023.
Création d’une filière algue en Normandie.
E. Briquet.
Septembre 2021.
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