Rappel de la série historique d’intervention du SMEL.
Le SMEL est inscrit depuis plus de 20 ans dans le Réseau National Echouage (RNE), coordonné par l’Observatoire Pélagis, qui est le principal outil de suivi des échouages de mammifères marins. Depuis 2012 et la formation de deux agents accrédités pour intervenir sur les échouages de mammifères marins et de tortues, le SMEL intervient de façon constante et régulière au sein du RNE. Grâce à un réseau d’observateurs de plus en plus développé, il est important de préciser que les chiffres présentés dans ce bilan ne représentent que les interventions des agents du SMEL, et non la totalité des échouages sur la côte Ouest de la Manche. Enfin, le secteur d’intervention du SMEL se situe préférentiellement de Granville à Carteret.
Depuis 1999 et jusqu’à ce jour, ce sont les cétacés qui sont le plus rencontrés sur les interventions du SMEL. On y retrouve principalement des dauphins communs, des marsouins, mais également des grands dauphins. De plus, quelques espèces plus rares comme le dauphin bleu et blanc, le dauphin de Risso ou encore les rorquals ont fait l’objet d’interventions. Concernant les pinnipèdes, le nombre d’interventions reste stable, au maximum de cinq par année, et le phoque gris y est le plus représenté. Pour les agents du SMEL, l’année 2024 n’est pas une année particulière en termes de nombre ou de typologie d’échouages, ainsi elle n’a recensé aucun cas exceptionnel. Toutefois, deux échouages de baleines ont été recensés dans la Manche et seront présentés à la suite de cet article.
Le bilan 2024 pour le SMEL.
Pour l’année 2024, les agents du SMEL sont intervenus sur 7 échouages de cétacés, 4 échouages de pinnipèdes et 2 échouages de tortues, dont 1 individu vivant (Tableau ci-contre). Aucun cas n’a présenté de signes particuliers et l’avis sur la cause de mortalité a été indéterminé pour chacun des échouages.
Deux grands cétacés dans la Manche.
Le premier cétacé a été signalé le 16 juin 2024 par un promeneur à la pointe d’Agon. Ce même cétacé avait été signalé quelques jours plus tôt, dérivant à Chausey. Malgré son état de décomposition très avancé, il s’agirait probablement, d’après Pélagis, d’un rorqual commun mâle. S’il était initialement prévu de laisser l’animal repartir avec la marée, il a finalement été décidé de procéder à son évacuation.
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Le second cétacé a été signalé le 10 novembre 2024 par un promeneur à Réville, dans le secteur de la pointe de Jonville. La dérive de l’animal menaçait de le faire échouer dans les parcs ostréicoles de Saint-Vaast la Hougue, ce qui aurait pu créer un problème sanitaire en raison de sa putréfaction. La décision a donc été prise de remorquer l’animal jusqu’à la cale afin de pouvoir procéder à son évacuation.
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