Le 17 mars 2016, le Comité syndical du SMEL s’est réuni au Conseil Départemental de la Manche pour traiter de trois points à l’ordre du jour : le vote du plan d’action 2016, le vote du budget primitif 2016, les avis d’opportunité concernant des demandes de subvention auprès du Conseil Départemental de la Manche.
Un plan d’action 2016 qui souffre de l’absence de financement européen comme le FEAMP et qui est susceptible d’évoluer en fonction des financements attendus pour la fin du printemps.
Après présentation et délibération, le plan d’action 2016 composé de cinq axes a été voté par le Comité syndical, ce plan ayant fait l’objet d’un avis d’opportunité à l’APEM (Association pour la Promotion de l’Économie Maritime).
Sept nouvelles actions ont été présentées dont certaines furent déjà évoquées à l’automne 2015 (Comité syndical du 20 novembre 2015) :
L’importance des microplastiques dans les moules et les huîtres sera évaluée via un partenariat entre le SMEL, le Comité Régional de la Conchyliculture (CRC) et LABEO (regroupement des laboratoires d’analyses des départements de la Basse-Normandie). Cette opération vise à conforter l’inscription de la conchyliculture dans un développement durable.
Le soutien technique et scientifique à la pêche de loisir est clairement identifié dans le plan d’action ; l’année 2016 étant consacrée au suivi des gisements de palourdes, exploités en pêche à pied.
Le traitement des boues de décanteurs conchylicoles n’est pas oublié. Le projet GESEDEC ( GEstion des SEdiments issus de DEcanteurs Conchylicoles ), cogéré par le CRC et le SMEL, vise à mettre en place une charte de bonne utilisation quant à l’usage des sédiments extraits.
En termes de recherche et développement, la mise en évidence de pesticides bio-accumulés dans différents organismes marins sera l’objet du programme BEEPE ( Bioaccumulation Et Effets Physiologiques de Pesticides dans des Espèces d’intérêt économique) piloté par LABEO et auquel participe le SMEL.
D’autre part, le SMEL apportera un soutien logistique au programme RESUME ( REvision de la Stratégie de sUrveillance des Masses d’Eau) piloté par l’IFREMER Port en Bessin et destiné à optimiser le modèle de courantologie sur la côte Ouest du département de la Manche. Ce modèle de courantologie servira dans le cadre du projet HLiN (Huîtres naturelles du Littoral Normand) pour affiner la connaissance sur le parcours des larves lors de leur vie pélagique dans le golfe Normand Breton.
Une utilisation optimisée des matières plastiques dans les filières de la pêche côtière et de la conchyliculture sera étudiée dans le cadre du programme SEAPLAST (Structuration d’une filière de valorisation de sous-produits marins et de déchets plastiques en Normandie pour des applications dans la filière pêche et la plasturgie), conduit en partenariat avec NATURAPLAST (entreprise de plasturgie) et IVAMER (bureau d’étude).
Dernière nouveauté en recherche et développement au SMEL, en 2016 : la possibilité de réaliser une cartographie des habitats benthiques sera analysée en concertation avec le Groupe d’Etude des Milieux Estuariens et Littoraux (GEMEL) et la Cellule de Suivi du Littoral Normand (CSLN)
Un budget primitif ramené à 920 000 Euros et ne tenant compte que des financements avérés pour l’année 2016.
Le budget primitif 2016 est en retrait de 30 000 Euros par rapport à celui de 2015. Ce budget est très proche du projet présenté lors du Débat d’Orientation Budgétaire qui s’est tenu le 28 janvier dernier.
Les principaux financeurs sont les membres statutaires (Conseil départemental, Chambres consulaires, Communes adhérentes). Par ailleurs, le Conseil départemental de la Manche et le Conseil régional de Normandie soutiennent de nombreux projets par des financements spécifiques.
Le SMEL étant un organisme de service, la masse salariale est le principal poste de dépenses (681 800 Euros).