Comme indiqué dans l’article « Inquiétude sur la pêcherie de seiche normande » d’avril 2019, le SMEL réalise depuis 2012 un suivi des pontes de seiches sur les secteurs de la pointe d’Agon (Ouest du Cotentin, Manche) et de Luc sur mer (Calvados). Ce suivi est, d’une part basé sur la mise en place d’orins (30 par site) durant 3 mois (avril à juin) ainsi que sur 6 plongées dérivantes d’observation des pontes sur supports naturels. Un indicateur est calculé sur la base des données recueillies en 2012 (année de référence= 100%). En baisse depuis 2012, cette année montre un indicateur le plus bas depuis 8 ans et confirme la tendance. Cette baisse est autant marquée sur les orins (13 œufs/orin à Agon-Coutainville, 63 œufs/orin à Luc-sur-mer), que les sur supports naturels (7 œufs /1000 m²).
Les faibles quantités d’œufs pondus dans ces secteurs sont également corrélées à une baisse des débarques observées en criée de Granville en 2019 avec seulement 178 t (1er janvier au 1er aout) contre 250 t l’an dernier et plus de 500 t en 2016. Les débarques dépassaient les 700 t en 2011 et 2012. Bien que les chiffres de débarque 2019 par la pêche aux casiers ne soient pas encore connus pour l’ouest du Cotentin, les pêcheurs professionnels indiquent une année catastrophique, les captures s’étant réalisées sur seulement une dizaine de jours avant de s’interrompre définitivement pour cette année.