Espèce carnivore, nécrophage et opportuniste, le régime alimentaire du buccin n’est pas clairement défini ce qui complique l’étude de son écologie trophique. Dans le cadre de changements climatiques, les proies du buccin ainsi que leur répartition géographique pourraient être amenées à changer. Quelle conséquence ces changements pourraient avoir sur la niche écologique de ce gastéropode et sur sa reproduction ? Pour répondre à cette interrogation le projet BESTCLIM s’est penché sur le régime alimentaire du buccin.
S’intéresser à l’écologie trophique du buccin sous-entend une meilleure connaissance de son régime alimentaire.
Des échantillons de buccins et de proies ont été prélevés sur deux sites différents au large de Blainville et de Chausey et à trois périodes de l’année (février, juin et octobre 2016). L’UMR BOREA a testé 3 techniques pour identifier les sources majeures d’alimentation du buccin : l’analyse directe au microscope
Estomac considéré comme vide (a), contenant de la chair non identifiable (b) ou des fragments de structures non identifiables (c)
et l’analyse isotopique des contenus stomacaux et la caractérisation génétique de l’ADN dans les tissus proies/prédateur.
Signature isotopique du Δ15N en fonction du Δ13C pour les buccins pêchés à Blainville et Chausey ainsi que les proies échantillonnées.
L’approche isotopique est la méthode la plus efficace. Elle a permis de donner de premiers résultats avec une possible consommation de bivalves par les bulots. Des analyses complémentaires sont en cours sur des échantillons de proies réalisés au printemps et en automne plus diversifiés (vers, crustacés…), ce qui va permettre de compléter le régime alimentaire de cette espèce. Pour les autres techniques, même si elles ont été validées, la digestion très rapide du buccin n’a pas permis d’identifier les proies dans l’estomac.
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