Après une quinzaine d’années de réflexions non abouties, la valorisation des coquilles vides issues de la pêche et de la conchyliculture semble s’éveiller. Deux projets normands, VALCOQAGRI et RECIF, proposent des solutions de valorisation différentes.
Projets complémentaires ou concurrents ? L’avenir le dira.
Un partenariat entre professionnels : Le 9 mars 2015, pêcheurs, conchyliculteurs et agriculteurs normands signaient la charte de VALorisation des COQuillages en AGRIculture (VALCOQAGRI), piloté par Normandie Fraîcheur Mer (NFM).
VALCOQAGRI mise sur la coopération des pêcheurs (CRPBN), des conchyliculteurs (CRC) et des agriculteurs (Chambres d’agricultures de la Manche et du Calvados) pour transformer et valoriser à moindre frais la matière brute via l’amendement calcaire de terres agricoles.
Un partenariat entre école d’ingénieur et laboratoires universitaires : Approche toute différente, Ouest-France se faisait l’écho le 9 avril dernier de l’immersion de récifs artificiels dans le cadre du programme RECIF, piloté par l’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Caen (ESITC).
De son côté RECIF, issu d’une coopération entre école d’ingénieur BTP et laboratoires universitaires caennais, s’appuie sur une approche industrielle (création d’un nouveau béton coquillier) et une application environnementale (mise en place de récifs artificiels).
Des approches économiques différentes : Les modèles économiques sont forts différents : 5 500 tonnes à valoriser annuellement selon VALCOQAGRI et un stock de 200 000 tonnes selon RECIF.