Le flyer décrivant le projet « Sargasses de NOrmandie : valorisaTion d’une Ressource Algale » ou SNOTRA est désormais disponible en ligne (voir en bas de cet article) et en version papier dans les mairies [1] des communes où se déroulent les observations terrains du projet SNOTRA, dans certaines mairies [2] de la Manche touchées par les échouages de sargasses, chez certaines associations [3] et dans les structures des 5 partenaires du projet [4].
La sargasse japonaise (Sargassum muticum en latin) est une espèce qui a été introduite en Europe dans les années 1970, dès lors, elle s’est répandue sur les côtes européennes atlantiques et méditerranéennes. Similairement au cycle de croissance de beaucoup de plantes terrestres, cette algue marine croît au printemps et atteint en moyenne 1 à 3 mètres de long (parfois plus), entraînant des gênes pour les activités liées à la mer dans les zones où elle est fortement présente. En Normandie, dans les zones à forte densité de sargasses japonaises on observe ainsi des échouages de cette algue en fin de printemps et début d’été sur les parcelles conchylicoles les plus externes, gênant physiquement pour l’entretien des bouchots à moules et des tables à huîtres et empêchant au bon développement de ces animaux.
Le projet SNOTRA, financé par l’Union Européenne (Fonds Européen pour l’Aquaculture Marine et la Pêche ou FEAMP), la région Normandie et le département de la Manche, s’appuie sur ces observations et sur une première étude réalisée au SMEL de 2014 à 2016 (projet SARGASSES) pour mettre en place des mesures de protections des parcelles externes touchées par ces échouages de sargasses, et en parallèle, pour identifier des voies de valorisation de la sargasse, notamment en agriculture maraîchère.
Le flyer présenté ici synthétise l’ensemble des informations concernant le projet SNOTRA :
▪ le contexte de sa mise en place : explication de la problématique normande vis-à-vis des échouages printaniers de sargasses sur les concessions conchylicoles et détails sur la croissance annuelle de ces longues algues brunes ;
▪ les actions antérieures qui ont servies de bases pour ce projet : résumé des résultats obtenus lors d’un premier projet porté sur la quantité de sargasse poussant sur Bricqueville-sur-Mer, l’efficacité des barrages à sargasses, et les pistes de valorisation industrielle (projet SARGASSES, 2014-2016) ;
▪ le projet SNOTRA : description de l’enjeu innovateur de ce projet et des actions qui sont réalisées sur les trois ans d’étude pour le mener à bien.
En janvier 2018 paraîtra sur le site internet du SMEL les premiers résultats des observations terrains 2017. Ces observations sont réalisées chaque mois depuis le début de l’année 2017 sur 6 estrans de communes normandes, où sont suivies la croissance et la quantité de sargasses qui y poussent ainsi que la quantité de sargasse qui s’échoue sur les barrages de Bricqueville-sur-Mer.
[1] Bréville-sur-Mer, Bricqueville-sur-Mer, Agon-Coutainville, Gouville-sur-Mer, Grandcamp-Maisy, Bernières-sur-Mer
[2] Donville-les-Bains, Coudeville-sur-Mer et Blainville-sur-Mer
[3] AVRIL, CPIE Manche et Calvados
[4] SMEL, CRCNMN, CRPMN, ALGAIA, SILEBAN
SNOTRA
L’algue brune Sargassum muticum : échouages et voies de valorisation
Télécharger le rapport au format PDF
