Près de 50 personnes se sont réunies le jeudi 11 mai dernier, à l’université de Caen, pour assister à la présentation de la synthèse des différents travaux scientifiques menés dans le cadre du programme GeDUBOUQ, relatif à la gestion durable du Bouquet en Normandie.
Financé dans le cadre de la mesure 28 du programme FEAMP 2014-2020, GeDUBOUQ est porté par le SMEL et associe de nombreux partenaires :
- l’université de Caen, avec le laboratoire BOREA ; .
- l’université du Havre, avec le laboratoire SEBIO ;
- le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins CRPMEM ;
- le laboratoire interdépartemental LABÉO ;
- les associations AVRIL, CPIE Vallée de l’Orne, AQUACAUX et le bureau d’études FAR view Conseil.
Il s’agit d’un programme ambitieux, représentant un budget global de 818 066 € et des aides publiques de 564 453€ (FEAMP/Etat). Il s’articule autour des trois grands axes d’étude :
- la biologie et écologie du Bouquet en Normandie ;
- les effets cumulés des activités anthropiques sur cette espèce ;
- la place du Bouquet en Normandie : enquête qualitative socio-anthropologique/enquête psycho-sociale quantitative/étude socio-économique des filières professionnelle et loisir.
Une quinzaine de chercheurs a ainsi pu présenter les résultats des études menées au titre des trois axes précités.
Il en ressort que ce programme de recherche collaboratif a contribué à l’amélioration des connaissances du Bouquet en Normandie, espèce emblématique mais néanmoins jusqu’alors peu documentée.
En synthèse, les premiers enseignements du projet GeDUBOUQ sont :
- une population de Bouquet unique sur le plan génétique mais avec des spécificités locales marquées ;
- une espèce sensible aux parasites et aux contaminants d’origine anthropique mais une population de crevettes qui présente une bon état de santé général ;
- une espèce capable de s’adapter et plutôt résiliente : extension de sa période de reproduction, régime alimentaire diversifié et croissance rapide ;
- une diversité des pratiques de pêche, tant en terme de technique que de calendrier d’ouverture.
Le séminaire s’est achevé par un débat sur les éventuelles suites du programme GeDUBOUQ. Sur le plan scientifique, certains sujets méritent d’être approfondis, comme par exemple, l’effet « cocktail » des contaminants ou la problématique de la bioaccumulation des polluants sur la santé du Bouquet en Normandie. Sur le plan socio-économique, la question de l’harmonisation de la réglementation des périodes de pêche reste ouverte et le besoin de mettre en place un suivi statistique des prélèvements de la plaisance semble faire consensus.